Dramma Per Musica [07/07/11]

« Ici c'est une ville en éternel mouvement et pas seulement dans le bon sens du terme, car dans l'ombre, j’œuvre petit à petit. J'essaye de créer une sorte de révolution un peu comme ce qui couve en France. J'ai envie d'obtenir le pouvoir et faire de Vienne une ville modelée à mon humble image. Une ville austère... Qui transpire la froideur... Et surtout sans musique ni Art. Pourquoi ? Parce que je porte en horreur ces petits bourgeois pathétiques qui tentent de gagner la populace par des courbettes ridicules ! »


Je viens de sortir de mon court séjour en Asile. Je vais mieux enfin je crois. J'ai aussi vu que tu ne m'avais rendu aucune visite mon cher ami... Comment cela se fait-il ? Qu'est ce qui t'a retenu ? Je n'attendais que toi... Peut-être as-tu eut peur de ce que j'avais fait ? Ou alors tu étais bien trop pris ? Peut-être courrais-tu après le mauvais jupon... J'ai su qu'on t'avait commandé un nouveau livret... J'espère que l'on se verra en privé sans personnes à côté, car Dieu sait que j'ai des choses à te raconter... Mon ami reçoit mes plus respectueuses salutations.


Me voilà de retour chez moi après plusieurs mois à côtoyer des gens encore plus cinglés que moi. Cet asile finissait par me mettre la chair de poule. Au final on est là-bas pour ne plus dormir, faire attention à ce qu'il ne nous arrive rien durant la nuit. Nuits qui était hantés par des songes que certains jugeraient déplacés... Maintenant je retrouve ma femme et mes filles, mais ce ne sont pas elles que je voulais revoir impérativement. Elles sont ma famille, mais elles n'ont que mon nom et pas mon cœur. La Lettre que j'ai écrite à l'attention du grand Wolfgang Amadeus Mozart devrait lui arriver sous peu. Vienne a assez bougé depuis mon départ. J'ai l'impression de retourner dans un univers complètement parallèle. Et pourtant ainsi va la vie à Vienne à notre époque. Chaque classe sociale mène la vie qu'elle entend avec tout l'honneur que son rang lui offre. Les monarques mènent une vie de château, les aristocrates se pavanent à la cour, les bourgeois et les commerçants tentent de se faire une place et les bas-fond de la société tentent de voler à nous, les plus riches, pour pallier à leur pauvreté. Malgré ça, c'est un glorieux temps où la ville attire des mélomanes, des cantatrices et des compositeurs comme moi, aussi rapidement qu'une guêpe qui aurait senti le goût du sucre.

Venez écrire l’histoire de Mozart et de la société l’entourant venez, et entrez dans cet univers peu connu…